Les Norvégiens du groupe
Minor Majority ont fait un passage
remarqué — vendredi soir,
sur la scène du foyer Georges-
Brassens de Beaucourt — avec
une pop folk chaleureuse…
venue du froid.
Le 1er février, Pascal Rinaldi et
Mélaine Favennec avaient mis à
l’honneur la chanson à textes.
Vendredi soir, changement radical
de style. Le quintette norvégien,
par la faute à une barrière
de la langue insurmontable, n’a
pu jouer avec le poids des mots
et des rimes comme la majorité
des artistes se produisant dans
la cité du Grammont.
Délicate mélancolie
Et pourtant, quel charme,
quelle chaleur et quelle sensualité,
parfois, dans la voix du
chanteur, Päl, mais aussi dans
les subtiles harmonies vocales
proposées. On aurait aimé
connaître le sens des mélodies
distillées par le groupe Minor
Majority. Mais, seule une délicate
mélancolie s’échappait de
leur interprétation, une mélancolie
à ressentir à défaut de la
comprendre. La musique, née
des guitares, des basses, des
claviers ou de la batterie, était
marquée du sceau de la qualité,
grâce à des arrangements
sobres et lumineux. Installant
tantôt une ambiance feutrée,
tantôt un improbable début de
folie scénique proportionnelle
aux décibels à la hausse, elle a
oscillé entre folk doux et délicat
et pop enlevée.
Une musique ponctuée de
temps à autre par quelques
échanges musicaux « musclés
», entre guitariste et batteur
notamment, et par
quelques sauts parfois décalés
que ne renieraient pas certaines
stars du rock. Le public, dans sa
large majorité, a apprécié ce
concert « coup de coeur ». Un
récital tout en nuances qui n’a
fait que confirmer la volonté de
la Maison pour tous de faire visiter
à son public un éventail
très large et très riche de chansons
et de musiques nées aux
quatre coins du monde.