Arendal: - « Ce sont des petites situations de la vie dont on se souvient. Quand vous y repensez, il y a des petits "instantanés" qui sont essentiels », dit Pål Angelskår.
La pelouse est encore humide face à la scène littéraire après une nouvelle averse lorsqu’on s'installe pour écouter le chanteur de Minor Majority poète débutant Pål Angelskår lire des extraits de «I sommer skal jeg gifte meg med Cecilie» (NdT : "Cet été je vais épouser Cécilie").
Avant lui, 13 auteurs, dont Tomas Espedal, sont venus à Hove cette année pour le Festival. Après dix ans en tant que compositeur et chanteur du groupe Minor Majority, il a laissé momentanément de côté le groupe, la guitare et le micro, et a écrit un livre de poésie. Il y écrit sur les différents rôles qu'il joue, à la fois petite ami, collègue, père et ami. Et son épouse étant originaire de Kristiansand, il écrit aussi beaucoup sur le sud de la Norvège.
Angelskår y décrit aussi l’intensité de première rencontre avec ses beaux-parents à Hellemyr (Ndt : ville proche de Kristiansand). Et sur ses doutes.
Déjà père depuis quelques années, il le sera à nouveau en novembre. Et l’écriture lui apporte beaucoup.
« Seuls les enfants posent certaines questions, des questions que n’expriment pas les adultes. Sur la taille de l'univers, Dieu, la mort. Toutes ces choses auxquelles je n’ai pas de réponse. Et pour la première fois, je me soucie de ce que j'écris, en pensant que plus tard mon fils le lira. Il y a une forme d’autocensure. »
À l'automne, sortira son premier album solo, "Follow Me".
« Je suis toujours nerveux lorsque je publie quelque chose, en attendant la réaction du public. Même si je pense que c’est un bon disque ».
Angelskår écrit les chansons pour Minor Majority, et les mélodies de ce premier album sont dans la même ligne. Bien que, dit-il, une partie de l'album est plus marquée. Mais il y a une différence entre faire de la musique et écrire de la poésie.
« Lorsque vous écrivez des chansons, c’est toujours la mélodie qui aura le dernier mot. Si on doit choisir entre une bonne ligne de texte et une bonne composition, c'est la musique qui l’emportera ».
Bien qu'il écrive des poèmes en norvégien, l’album est en anglais.
« Dans un certain sens, l’anglais permet de mettre une plus grande distance. Et puis la plupart de ce que j'écoute est en anglais »