Le Sirius est encore blindé mais qu'importe... l'affiche du jour est tentante : Minor Majority est là pour présenter une double galette (best of sur la première, raretés réenregistrées sur la seconde, le tout paru ici chez les indé-crottables de Vicious Circle (Abus Dangereux, c'est eux)).
Première partie assurée par Benjamin Fincher, un gars à la guitare sèche et une fille au violoncelle (parfois au tambourin) pour un répertoire folk-pop. Belle voix pour lui, mais les compos n'accrochent pas plus que çà et on s'ennuie rapidement. La fin du set avec des instruments-jouets (c'est nouveau, il parait) n'arrange rien, au contraire. Le bontempi-style c'est pas mon truc !
Les #@&ù£@ restés bien assis pendant la prestation des Mantais se lèvent enfin pour donner de l'espace à l'arrière cale et la température augmente sensiblement et régulièrement.
Les ventilos sont activés lorsque le groupe entre en scène : clavier, batteur, bassiste, guitariste et chanteur guitariste. Première chanson qui met cash dans le bain : son excellent et pop-song tout pareil. Le grain de voix rappelle immédiatement les Tindersticks.
La suite est du même acabit, chaque titre fait mouche et le talent mélodique des Norvégiens est évident. On se ballade parmi leurs références (R.E.M., Madrugada) avec plaisir et le public suit, tout sourire, les embarquées du groupe même quand il durcit le ton.
Un seul point négatif (et personnel) : à chaque chanson et comme si c'était une clause de son contrat, le guitariste a droit à son solo peu souvent approprié et trop souvent interminable. D'accord il maitrise son instrument mais c'est un peu vain et presque ridicule puisque le tout s'agrémente des mimiques top-concerné-top-cliché déjà vu chez, euh... Spinal Tap ?
Ce détail excepté, Minor Majority en live, c'est vraiment bien. Pas de frime (alors que çà marche pas mal pour eux en Norvège) et du goût. La preuve : ils reprendront Nick Drake.
Rappel mérité et fourni, de quoi boucler la semaine bien joliment...