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Minor Majority France : Nouvel album pour les sudéois (sic) de Minor Majority



18/03/2010

Nouvel album pour les sudéois (sic) de Minor Majority



Il fut un temps, pas si lointain, où tout ce qui parvenait de Scandinavie était perçu comme de la soupe, parfois à juste titre, souvent à tort. En réalité, les musiciens velléitaires qui avaient la malchance de ne pas naître Outre-Manche ou aux Etats-Unis obtenaient invariablement un accueil, au mieux, tiède. Mais depuis, grosso-modo, la fin des années quatre-vingt et les Islandais de Sugarcubes, qui ouvraient clairement une brèche, le doute n'était plus permis. Il se passait décidément de drôles de choses dans ces pays du Nord, et les plus malins - The Wannadies, 22 Pistepirkko, Bel Canto, Eggstone, Motorpsycho - profitaient d'une telle aubaine. Un peu plus tard, Stina Nordenstam, Gus Gus, Kent, Madrugada, Komeda ou The Hives enfonçaient un clou déjà profondément planté. Aujourd'hui, rien qu'en Norvège, les artistes distribués hors de leur base sont non seulement bien plus nombreux qu'il y a vingt ans, mais aussi indiscutablement talentueux. Aux côtés de Sondre Lerche, Ane Brun, Kings Of Convenience, Thomas Dybdhal ou Magnet, Minor Majority suit une voie toute tracée, vers les étoiles.

Ce groupe d'Oslo, né en 2000, sur les cendres de Reverend Lovejoy, ferait presque partie des meubles, et son nom s'imprime désormais en caractère gras, taille 36, sur les affiches des festivals, organisés dans tout le pays. On les découvre en France en 2004 avec Up For You And I, un troisième album, enregistré en trio, sobre et élégant qui, de bouche à oreille, de session acoustique dans des salles à moitié remplies ou en première partie de tel ou tel, finit par imposer sa signature, à la fois singulière et familière.

MINOR Majority, c'est d'abord une voix chaude, grave et terriblement juste, celle de Pål - prononcez Paul - Angelskår, d'une guitare (Jon Arild Stieng) piquée au jeu du picking, qui habille au mieux des chansons entre pop et folk, aidé d'un piano (Harald Sommerstad) aussi subtile que discret. Dans la foulée, c'est armé d'une session rythmique (Henrik Harr Widerøe, à la basse et Halvor Høgh Winsnes, aux baguettes), que le groupe reviendra défendre son album en France, puis en Allemagne et en Suisse.Les deux premières oeuvres des Norvégiens feront l'objet d'une sortie française l'année d'après, suivies de peu par Reasons To Hang Around, prolongement logique et un peu convenu, malgré la qualité de l'ensemble et de ses hits Come back to me et Supergirl. Candy Store, la bien-nommée double compile, truffées de b-sides, chutes de studio et raretés « sugar free » venait en 2008 boucler une boucle, tel un repère sur l'évolution du groupe. Ce dernier obtenait là, en récompense de ses efforts, quatre clés dans Télérama, un passage à Taratata et une présence en playlist sur les radios qui comptent. Pour fêter ses 10 ans, le nouvel album se devait d'être à la hauteur, différent et ambitieux. Bingo ! Dès les premières écoutes, l'album se révèle être de ceux, forts et percutants, qui restent longtemps sur la platine. Either Way I Think You Know a, par dessus le marché, le mérite de contenir zéro morceau bouche-trou, une gageure. Pour peu qu'on mette la main à la poche, on en aura pour son argent.

En se séparant d'Andreas Berczelly, compagnon de route des années 2000. Pål et sa bande ont manifestement eu l'envie de durcir le ton. Enregistré au Caliban Studio d'Oslo, dans les conditions d'un live, Either Way I Think You Know a été produit par Ole Petter Andreassen, musicien et producteur pour Gluecifer ou The Wonderfulls, deux groupes norvégiens qui naviguent entre hard et punk rock. De balades inspirées (Song for Sybil et When John passed away), où la voix fidèle de l'interprète compatriote Karen Jo Fields fait des merveilles, appuyée par des arrangements de cordes toujours plus délicats, aux compositions up-tempo (To let go et l'aventureux Dance), où sax et trompette s'invitent et viennent chambouler nos convictions. Le morceau phare - le tube ? - Either way I think you know est de cette trempe, raunchy à souhait.

Avec MINOR Majority, les influences country rock de la Californie des seventies ne sont jamais bien loin. Try me, où le banjo et la pedal steel renvoient à David Crosby, héros affiché de Pål, ou de Bread, ce groupe de soft rock, laissé pour compte à l'aube des eighties. Dorian leaving the table in range, un des grands moments de l'album, évoque à son tour les grandes heures de la Westcoast. Pour autant, il s'agit bien d'un disque européen, planté dans son époque, à la mémoire vive et résolument moderne. Either Way I Think You Know, nouvel album des norvégiens MINOR MAJORITY, sortira le 12 Avril.


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